Temps de lecture : 7 min.

Ca y est, vous êtes décidés à passer une certification Cloud AWS, Azure, GCP, IBM etc. ! Peu importe vos motivations (obligations professionnelles, pour se réorienter, pour affirmer son rôle etc..), je vous donne ici 10 conseils pour avoir le mental de réussir:

  • Pré-requis: 3 conseils
  • Préparation à l’examen: 4 conseils
  • Pendant l’examen: 3 conseils

// Les Pré-requis

Conseil n°1: L’anglais

Si vous êtes bilingue anglais, passez directement au conseil suivant 🙂

Si comme pour moi, l’anglais ne vous a jamais passionné, sachez qu’il est indispensable dans le monde du Cloud. Il n’est pas nécessaire de (bien) parler anglais au travail, mais lire l’anglais et l’écouter est in-di-spen-sa-ble !

Vous devez progresser de sorte que vous ne soyez plus sûr si la doc ou la vidéo que vous regardiez était en français ou en anglais. Cela doit être naturelle pour vous. Les examens sont en anglais et vous partez déjà avec un handicap par rapport aux anglophones.

Pour vous améliorer, arrêtez immédiatement tous les documents en français et faites strictement tout en anglais. Si vous êtes fan de série américaine, japonaise ou coréenne, activez les sous-titre en anglais. Ça peut être dur au début mais accrochez-vous car ça vous servira toute la vie.

Conseil n°2: Donnez-vous les moyens

Oui, donnez-vous les moyens de réussir !

Vous n’êtes pas le/la seul(e) à passer une certification. Des centaines de personnes se préparent en ce moment-même et ils disposent pour la plupart d’outils pédagogiques: e-learning, formation en présentielle, travaux pratiques dans des labs, livres spécialisées etc. Oui, je vous conseille de mettre parfois la main à la poche ..ou celle de votre boîte 🙂

Pour les plateformes de e-learning, je vous conseille:

Vous pouvez bien sûr vous contenter de la documentation gratuite en ligne pour AWS et GCP. Mais cela vous prendra plus de temps et vous serez moins préparé que d’autres pour le même examen, c’est dommage ! 

On n’a pas forcément tous l’opportunité de pratiquer dans un contexte professionnel (i.e. un projet cloud) mais la pratique est très importante en plus de la théorie. Créez-vous au minimum un compte gratuit, la plupart des fournisseurs de cloud le propose, ça serait bête de s’en priver.

Conseil n°3: Prévenez votre entourage

Se préparer à l’examen prend du temps. Il est probable que cela soit sur votre temps perso, le soir et le week-end. Et moins on utilise son temps perso, et mieux c’est pour vous ! Mais pour que vous y passiez moins de temps, il faut que le temps consacré soit efficient: tranquillité et concentration au maximum.

Prévenez votre entourage proche. Expliquer-leur la difficulté des examens et que vous ne serez pas disponible pendant une, deux, voire trois heures.. même si vous êtes à la maison et que votre famille est dans la pièce à côté. Soyons en paix avec ceux qu’on aime 🙂  

// Préparation à l’examen

Conseil n°4: Connaissez les produits

Cela paraît évident? Mais à quel point doit-on connaître les produits ?

Tout d’abord, identifiez les produits principaux. En effet, il y a des dizaines de produits Cloud mais on ne vous demande pas de tous les connaître. En général, il faut connaître les concepts réseaux (VPC, subnet, load balancer..), sécurité (IAM, certificate, firewall..), les différents types de calcul (VM, container, function..) et les produits populaires (services managées de base de données sql et nosql, services big data, services de messages..).

Ensuite, en fonction du niveau de votre certification:

Niveau débutant: le nom du service, la catégorie et le principal cas d’usage.

Exemple: EFS est un service de disque réseau. On s’en sert pour partager un espace disque entre plusieurs machines sous linux.

Niveau professionnel: les possibles options du service, les différences entre chaque option et la combination de plusieurs services avec des options bien précises pour répondre à un besoin.

Exemple: En utilisant un disque persistant de type SSD à la place d’un type HD, le chiffrement du disque passe de AES-128 à AES-256.

Conseil n°5: Apprenez les commandes

az, aws, docker, kubectl, gsutil… vous connaissez ? Si la réponse est non, ce n’est pas bien 🙂 Ceux sont des “Command Line Interface” (CLI pour les geeks). Ils permettent de faire à peu près tout pour commander vos ressources cloud.

Je ne dis pas qu’il faut connaître toutes les options de chaque commande mais il faut au moins parcourir toute la liste de sorte que vous sachiez à peu près ce que fait la commande juste en la voyant.

C’est plus facile (et rapide) que de savoir quelle commande taper pour exécuter telle ou telle action. Croyez-moi, vous serez bien dégoutés à l’examen de voir une commande sans savoir de quoi il s’agit. Un point perdu facilement, c’est dommage..

Conseil n°6: Organisez votre réflexion

C’est notamment valable pour les questions où il faut se creuser les méninges. Pas pour les questions cadeaux du type: “Que veut dire l’acronyme RDS chez AWS?”

Une erreur fréquente est de vouloir tout optimiser en même temps dans une solution: résilient et performant et sécurisé et économique et ceci et cela etc..

Or, chaque question concerne un scope bien fini. Identifier le domaine pour lequel la question est posée vous permet de concentrer votre réflexion. Si vous êtes très expérimentés, vous pourrez facilement vous appuyer sur des patterns et répondre sans trop réfléchir. Pour les autres, je vous conseille le modèle “cake architecture” de google.

Pensez couche par couche. Identifiez la couche sur laquelle porte la question. Les couches sont d’importance équivalentes.

Conseil n°7: Lisez beaucoup de docs

Hein?! Quoi?! Connaître les services et les commandes, ça ne suffit pas ?

En fait, c’est la base. Plus vous lirez de documentations et plus vous serez à l’aise à l’examen. Il n’y a pas que les services et les commandes, mais aussi:

Plus vous lirez (en anglais), moins vous serez confrontés à des nouveautés à l’examen, moins vous réfléchirez et plus vous aurez de temps pour répondre aux questions difficiles. Et surtout, vous aurez plus de valeurs pour créer une solution en situation réelle !

// Pendant l’examen

Conseil n°8: Ne soyez pas surpris

Si vous passez l’examen dans un centre, ne vous attendez pas à trouver un environnement confortable et propice à la concentration. Vous pouvez avoir un bureau de 60cm de large, avec des panneaux sur les côtés (bah oui, comme les voisins sont proches, il faut éviter de regarder l’écran d’à côté 🙂 ), une chaise scolaire, peu de chauffage en hiver, pas de clim l’été etc.. 

Sachez aussi que dans la même pièce, d’autres passeront un examen cloud, un examen scrum ou même le code de la route. Tous les examens n’ayant pas la même durée et ne commençant pas en même temps, vous pourrez donc entendre les gens entrer et sortir de la pièce ! Sans compter les bruits venant de la fenêtre (si ! si!). Heureusement, on vous fournit des boules quies ou un casque anti-bruit.

Je vous dis ça car vous n’y pourrez rien. Il est donc inutile de bougonner dans son coin et de penser à améliorer les conditions. Acceptez cette situation immédiatement et concentrez-vous sur l’écran et votre examen. On est beaucoup à être passé par là et on s’en est sorti. Pourquoi pas vous?

 

Conseil n°9: Les types de questions

Les examens durent entre 1h30 et 3h30. Il est important de bien gérer son temps. Je vais vous parler des types de questions et comment les gérer:

Les questions cadeaux: C’est le type de question tellement simple qu’on croirait qu’il y a un piège. Non, ne perdez pas votre temps, répondez rapidement et passez à la question suivante. Personnellement, je pense que c’est pour être sûr que personne n’ait zéro à l’examen. Exemple: Which one is a database service ? a) VPC, b) IAM, c) DB, d) VPN

Les questions dont les réponses sont identiques à un ou deux mots près: Pour ne rien arranger, c’est en général les questions et les réponses les plus longues à lire. Ne perdez pas de temps à lire justement ! Identifiez les 80% du texte qui se répètent et ne vous concentrez que sur les deux mots qui changent.

Les questions dont les réponses sont complètement différentes et n’ont aucun rapport entre elles: Très longues à lire, je vous conseille d’éliminer ce qui vous semble absurde à la première lecture. Relisez ensuite bien la question pour repérer ce qui pourrait faire pencher la balancer sur une des réponses restantes. Si après trois lectures, vous n’avez pas trouvé la réponse, cochez selon votre intuition, marquez la question et revenez-y à la fin.

Les questions où selon vous deux réponses sont possibles: pour trancher, imaginez-vous en train d’implémenter les deux solutions au bureau. Laquelle des deux semblerait plus difficile à mettre en œuvre? Que penseraient vos collègues de votre choix? Oui, l’avis des autres compte, même s’ils ne sont pas là avec vous à l’examen. 

Les questions où vous ne connaissez pas assez bien le service: Ne perdez pas votre temps à essayer de trouver la fonctionnalité du service que vous ne connaissez pas. Cocher au pif en vous fiant à votre intuition et marquer la question pour éventuellement y revenir à la fin.

Conseil n°10: Marquer les questions

Marquer les questions est un outil puissant qui permet évidemment de retrouver rapidement les questions où on a douté. 

Mais cela a une autre fonctionnalité bien utile: estimer ses chances de réussites à l’examen !

Supposons que l’examen contiennent 60 questions et que vous savez que le niveau requis pour réussir est de 75%. Cela signifie que vous pouvez vous planter à 15 questions sur 60! Bien que chaque question ne valent pas le même nombre de points et que le niveau requis peut varier, partez quand même sur cette estimation.

Si vous avez marqué moins de 10 questions, vous pouvez souffler, c’est quasiment dans la poche 😀

Si vous avez marqué plus de 20 questions.. aïe aïe aïe ! 🙁 Mais tout n’est pas perdu. Si vous avez bien géré le temps avec mes conseils numéro 1 et 9, il devrait vous rester au moins 30 minutes. Largement assez pour usez vos méninges sur les questions marquées. Quand vous répondez, enlevez le marquage sur la question et débrouillez-vous pour être au moins en-dessous de 15 marquages. Statistiquement, en répondant au pif, vous pouvez avoir 3-4 bonnes réponses sur les 15 marquages. Vous augmentez d’autant plus vos chances si vous avez éliminé une ou deux réponses dans ces questions, de sorte que votre choix au pif ne porte plus que sur deux ou trois possibilités. Grattez les points jusqu’à la dernière seconde 😀

 

Voilà, j’espère que ces quelques conseils vous mettront en confiance, bon courage, la certification est à la portée de tous !